En mai 1937, le Consul d’Espagne remercie le Préfet "pour l’accueil que vous avez bien voulu faire aux réfugiés espagnols arrivés hier, veillant personnellement et avec la plus grande sollicitude à leur installation et à l’aménagement du Centre d’Hébergement d’Ancenis que j’ai pu visiter aujourd’hui. Mes compatriotes m’ont prié de vous exprimer toute leur reconnaissance".
Le 17 décembre 1937 le Consul félicite l’Union des Syndicats de St Nazaire et de la Région pour "toute votre fraternité et l’organisation que vous déployez pour mon peuple". L’Union des Syndicats a collecté des vivres en Espagne. "Je vous prie de bien vouloir me dire si ces colis sont destinés à des particuliers ou à des organisations chargées de l’approvisionnement des combattants".
Globalement ces réfugiés ne sont guère restés en Loire-Inférieure puisqu’on recensait 1190 Espagnols en janvier 1936 et 1797 en janvier 1941. Beaucoup d’entre eux ont été renvoyés vers l’Espagne. Une lettre du 25 juillet 1939, au Préfet de Loire-Inférieure, dont copie a été transmise au Sous-Préfet de Châteaubriant, indique : " Vous pourrez diriger sur Hendaye, le 30 juillet 1939, aux fins de rapatriement en Espagne, 75 réfugiés espagnols (vieillards-non miliciens – femmes ou enfants). Il reste entendu que tous ces réfugiés doivent provenir de Catalogne et qu’en aucun cas : - le nombre indiqué ne devra être dépassé - la date du rapatriement ne pourra être avancée ni retardée".
Il est précisé qu’un inspecteur de police, ou gradé de la gendarmerie ou de la garde mobile, sera chef de convoi et que "les rapatriés devront être mis en route de façon à arriver à Hendaye le 31 juillet 1939 entre 7h30 et 16 heures".
Le 19 août 1939, Gabriel Goudy, secrétaire de la Bourse du Travail de Nantes, écrit au Sous-Préfet de Châteaubriant : "J’ai recueilli une petite somme d’argent que j’ai consacrée à l’achat de crayons et cahiers ; je vais faire parvenir ceux-ci incessamment aux Réfugiés Espagnols de Moisdon et de Juigné. Si j’ai des possibilités pour des sandales, je vous le ferai savoir".
Le 18 octobre 1939, un recensement indique que 6 Espagnols sont en résidence libre (3 hommes et 3 femmes). Les autres sont :
- au Camp de la Forge à Moisdon-la-Rivière : Hommes 26 Femmes 306 Enfants 356... Soit en tout 688 réfugiés.
- au Camp de la Tangourde en Juigné-des-Moutiers : Hommes 0 Femmes 158 Enfants 150... Soit en tout 308 réfugiés...
Date de création : 20/08/2011 @ 12:21
Dernière modification : 20/08/2011 @ 12:52
Catégorie : Rappels historiques
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