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Les Tsiganes dans l'UE (Et maintenant)

Les Roms connaissent un sort misérable depuis leur mystérieuse émigration du Rajasthan dans le nord de l'Inde aux alentours de l'an mille après J.-C., ils seront réduits en esclavage jusqu'au milieu du XIXe siècle en Roumanie. Durant la Seconde Guerre mondiale, entre 250 000 et 500 000 Roms sont massacrés par les nazis. Sous les différents régimes communistes d'Europe de l'Est, de nombreuses campagnes de stérilisations forcées de femmes se seraient produites.

Le terme Rom ("homme marié" en langue romani) a été adopté en 1971 par le Conseil mondial Rom. A l'origine, c'est un peuple nomade de l'Inde. Ils sont 10 millions en Europe, dont 90% sédentaires.
En France, le mot désigne ceux d'origine roumaine, bulgare, yougoslave, et parfois toute la communauté.
D'autres noms circulent :

- "Gitan", dérivé de "Egyptien", car les Roms arrivés en Andalousie et en Camargue, se disaient originaire de "la Petite Egypte", correspondant à La Grèce Byzantine. Ce noms désignent plutôt les Tsiganes de l'Europe du Sud.

- "Manouche", de "manush" (être humain en sanscrit), est utilisé pour les Tsiganes de l'Europe de l'Ouest et du Nord.

- "Tsigane" du grac "athyinganis", "ceux qui ne touchent pas" en grec, car ils se saluaient initialement les mains jointes... En France ce nom désigne l'ensemble de la communauté. Elle comprend des sédentaires et des itinérants...

- "Gens du voyage" : c'est un terme plutôt administratif, qui désigne un mode de vie non sédentaire. Par extension, il désigne aussi les Tsiganes sédentarisés.

Les roms en Europe de nos jours


La fuite des Tsiganes vers l'Ouest a poussé les 27 pays de l'UE à combattre le racisme dont ils sont victimes...

Citoyens de seconde zone. Le problème n'est pas nouveau, pourtant, c'est la première fois en septembre 2008 que Bruxelles se penche sur les moyens de remédier aux discriminations dont sont victimes les 4 à 12 millions de Roms (selon les estimations) qui vivent au sein de l'Union européenne (UE). Le sommet de ce 16 septembre 2008 devrait être suivi d'un plan d'actions. Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des droits de l'homme (LDH), espère des "mesures fortes", comme "la reconnaissance du génocide des Roms lors de la Seconde Guerre mondiale" ou "la mise en place de structures pour veiller à un accès effectif à l'éducation".

Selon un rapport du Conseil de l'Europe, près de 50% des enfants roms ne terminent pas leurs études primaires. En Europe centrale, où les discriminations sont très fortes, quand ils sont scolarisés, nombreux le sont dans des conditions inadaptées. En Slovaquie, par exemple, selon Amnesty International, 80 % des élèves roms fréquentent des établissements accueillant "les enfants présentant des handicaps mentaux".

Mais en France ou en Italie aussi, les préjugés sont tenaces. Depuis 2007 et l'élargissement de l'Union européenne à la Roumanie et à la Bulgarie, deux pays qui comptent près de 3 500 000 Roms ou Tsiganes, l'Hexagone et la Botte ont vu affluer nombre d'entre eux, trop heureux de fuir la misère de leurs ghettos. Ils ne sont pas accueillis à bras ouverts. Face à ces nouveaux citoyens européens, les autorités françaises usent du "rapatriement humanitaire", réservé aux étrangers en "situation de dénuement". De son côté, Rome s'emploie à "ficher" ses Roms. Les autorités auraient obtenu l'aval de Bruxelles pour leur faire remplir un formulaire comprenant des cases "ethnie" et "religion". Un procédé qui ne peut rappeler que de très mauvais souvenirs dans une UE qui s'est créée au lendemain de l'extermination de 6 millions de Juifs européens. Il est temps d'agir...