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A la fin de la guerre (L'après-guerre)

Beaucoup d’exilés espagnols espéraient rentrer en Espagne assez vite, croyant que Franco serait balayé rapidement après la défaite d’Hitler.
Il faudra attendre 1975, avec la mort du Caudillo, pour que la démocratie ait enfin droit de cité en Espagne. Quelques personnes âgées avaient obtenu le droit de repartir dans leur pays, mais les risques étaient grands jusqu’au milieu des années 1960. II était de toute façon impossible de revenir en France, ne serait-ce que pour quelques jours.

En attendant, les familles espagnoles restées en France se sont complètement intégrées. Voyant que le retour en Espagne se faisait de plus en plus problématique, une grande partie a demandé la nationalité française, ce qui était plus confortable que le statut d’apatride.
La jeune Amapola DIEZ FERNANDEZ, petite soeur d'Odelinda, est devenue pupille de la nation car son père a été déclaré "mort pour la France."

Les jeunes ont fréquenté l’école et les clubs sportifs en particulier de football. Ce qui fut le cas à Châteaubriant, de l’Amicale Laïque et des Voltigeurs qui ont accueilli dans leur sein des joueurs remarquables (Ballester, Jimeno, Gutierrez, Franco etc..). La première génération a souvent épousé des compatriotes, mais la suivante s’est fondue dans le creuset français.

Ramona Diez Fernandez, la maman d'Odelinda, mourra à Châteaubriant en 1984 après avoir revu l’Espagne. Elle avait pu en 1970 se rendre à Gijon.

Ne restent désormais que des dossiers d’archives et les souvenirs d’une tragédie que certains voudraient oublier.